Résumé de l'historique du Rugby à Rouen

 

Sommaire

 

Le Rugby arrive à Rouen

Le Rugby Club de Rouen actuel est l'héritier d'une histoire du rugby rouennais qui commence officiellement en 1890 au Lycée Corneille.

A cette époque, le sport se pratiquait essentiellement dans les milieux scolaires et universitaires. L'Association Sportive des Francs Joueurs du Lycée Corneille de Rouen, très active, est ainsi répertoriée en 1890 parmi les 30 premières sections rugby en France et participe au championnat de France qui oppose les premiers clubs "civils" parisiens et les meilleures équipes scolaires et universitaires.

Dans les chroniques de l'époque, on cite une rencontre opposant le Lycée Corneille au Racing Club de France comme un des tout premiers matches arbitré par ... un arbitre ! En effet, jusqu'en 1890, les capitaines se chargeaient de signaler les fautes de leurs équipes et rendaient alors le ballon à l'adversaire !

L'entre deux guerres

Le premier club "civil" n'apparaît à Rouen qu'en 1920, époque où le rugby national s'organise en Fédération, se dissociant des autres activités sportives régentées par l'omnisportive U.S.F.S.A. (appelée "l'UNION"). Ce nouveau club prend le nom de Racing Club de Rouen, participe très rapidement au championnat de France et s'installe au stade des LILAS vers lequel la ville de Rouen organise, pour les matches, un service spécial de Tramways ("Journal de Rouen" du 10 février 1924).

Le même "Journal de Rouen" relate régulièrement les matches du championnat de France auquel participe Rouen face à Bergerac, Angoulême et même le très grand "Stade Français", le fameux "multi champion de France" (Rouen/Stade Français du 2 février 1924 au ... Parc des Princes ! - Commentaires dans "l'Auto Journal" qui jouait le rôle du journal "l'Equipe" actuel : "l'équipe du Stade Français où joue Jauréguy a été surclassée par les avants rouennais ...").

Il est vrai que le demi de mêlée du RC Rouen était alors le fameux Clément DUPONT, titulaire du même poste pour l'équipe de France qui participait déjà au tournoi des Cinq Nations devant 30 à 40 000 spectateurs, au stade Pershing ! Un article du "Journal de Rouen" (Paris Normandie d'alors) décrit l'accueil de la "star rouennaise" par les "sportsmen" Rouennais à la gare de Rouen, lors de son retour après un match du Tournoi !

Le RC Rouen décline ensuite petit à petit, bientôt dépassé au niveau régional par le club des "Touristes Elbeuviens" qui devient à son tour le club phare de l'agglomération. La deuxième guerre mondiale achève le RCR qui se met en sommeil et il faut attendre ensuite l'année 1947 pour un redémarrage du rugby à Rouen, au niveau le plus modeste.

La période moderne

C'est sous l'impulsion de quelques mordus (Mm. Pueychagut, Grenet), qu'un nouveau RCR (Rugby Club de Rouen) repart en effet en championnat régional. Rapidement, la concurrence avec Elbeuf reprend forme et crée une émulation souvent destructrice, les meilleurs joueurs passant d'un Club à l'autre. L'arrivée à la présidence du RCR de José Madillac fera définitivement pencher la balance en faveur du club Rouennais qui accède à la troisième division à la fin des années cinquante et qui va connaître une période particulièrement dynamique.

A l'inverse de la fin du siècle dernier, cette fois, c'est le club "civil" qui contribue à relancer le rugby scolaire. L'action du RCR s'étend vers le lycée Corneille, puis vers le lycée Fontenelle (devenu depuis, le collège Fontenelle) qui animent à nouveau des équipes de rugby qui fournissent le Club en jeunes joueurs.

L'Ecole Normale de Rouen qui forme, bien sûr, des instituteurs, se met aussi à former des rugbymen. Les étudiants de l'époque se rappellent des Eyssartier, Gantoy, Campet, tous enseignants dans ces établissements et joueurs au RCR. Natifs du Sud Ouest, ils apportent au rugby normand le soleil qui lui manquait.

Tout cela contribue à donner au RCR une assise qui va mener tout naturellement à la deuxième division en 1972. En attendant cette fameuse accession, la période des années 50/60 est marquée par les sélections nationales de plusieurs jeunes joueurs : Delalande, Pellerin, Gancel entre autres.

C'est aussi l'époque des échanges avec l'Angleterre : il y eut tout d'abord les grands clubs Londoniens (Harlequins) puis Norwich, bien sur, avec le jumelage. Il y a aussi les clubs de la côte sud de l'Angleterre qui n'hésitent plus à traverser la Manche car ils savent qu'à Rouen, on joue un rugby sérieux.

On se met à voyager plus loin : Hanovre (Allemagne), Brescia (Italie), Sfax et Tunis (Tunisie), Abidjan (Cote d'ivoire). Il y a même la tournée aux Antilles, en 1972, année de l'accession en deuxième division. Rouen se fait connaître. Des étrangers n'hésitent plus à s'installer à Rouen pour y jouer au rugby, le cas le plus spectaculaire étant celui de Mike Sargeant, originaire de Norwich et définitivement installé à Rouen.

Et puis on construit un vrai stade de rugby : après avoir évolué au stade des Lilas, puis au stade Allorge, puis au stade St Exupéry, le RCR inaugure, toujours sous la présidence de José Madillac, la plus belle pelouse de Normandie : le Stade Mermoz et son Club House.

Le Football Club de Rouen vient même s'y réfugier pendant les travaux du stade Robert Diochon et Mermoz accueille quelques matches du championnat de 1ère division de football.

La piste d'athlétisme qui encercle le terrain de rugby voit de nombreuses compétitions internationales s'y dérouler, devant des milliers de spectateurs.

La qualité du stade permettra d'y organiser ensuite un FRANCE B / GALLES B de Rugby, retransmis en direct à la télé britannique.

Toutes ces actions : formation en milieu scolaire, renfort de joueurs issus du sud ouest, échanges rugbystiques internationaux amélioration des structures mettent le Rugby Club de Rouen sur la trajectoire de la deuxième division et en 1972, après un 1/16 de finale de troisième division contre Nevers c'est l'accession. La saison se prolonge jusqu'en 1/4 de finale ou Revel (Banlieue de Toulouse) élimine Rouen qui devient le seul Club du Nord de la Loire, hormis Paris, à posséder une équipe à ce niveau.

Cette période faste, résultat d'une politique construite autour du président Madillac qui a su doser formation, recrutement et promotion a également amené des joueurs rouennais aux honneurs de la sélection : Jean François PHLIPONEAU quittait Rouen pour Montferrand et devenait immédiatement ailier de l'équipe de France. Frédéric RAME, tout en restant à Rouen obtint une sélection qui lui permit de se frotter aux ALL BLACKS en tournée en France, après que ses études aient fait de lui un brillant international Universitaire et que son service militaire l'ait amené automatiquement à l'équipe de France militaire.

Plus modestement il faut citer aussi les joueurs que Rouen s'est mis à fournir aux clubs de première division : Lacaille (RCF), Farner (RCF puis Bègles), Belaman (Istres), Hébert (Cahors), Monchaux (Carmaux), Viatger (Aurillac), Leroux (Miélan), Vaernewyck (Orléans), Anquier (Orléans) et de nombreux autres, plus anciens dont les noms se perdent hélas.

La première saison en deuxième division (64 clubs) fut héroique : face à des équipes aguerries comme Angoulême, PUC, PTT Paris, St Junien, Montluçon, le RCR obtint un maintien bien méritoire à une époque où la deuxième division intéressait encore la télévision nationale (L'émission "Sport Dimanche", le "Stade 2" d'alors a même présenté un résumé du match ROUEN / PUC, match auquel participait le capitaine de l'équipe d'Angleterre, Andy RIPLEY).

Pendant 22 ans, le RCR a évolué en deuxième division et n'a malheureusement pas réussi à accéder à la fameuse 1ère division qui reste toujours un objectif. De ces 22 années, il reste quelques bonnes performances toutefois : 6 participations aux 1/16 de finale, 2 participations aux play off (matches qui attiraient alors à Mermoz entre 800 et 1000 spectateurs) et, pour l'année 95, une participation aux 1/4 de finale du challenge de l'Essor, véritable coupe de France des clubs de deuxième division. Tout cela s’est terminé par un retour en Troisième division en 1997, accident de parcours diront certains puisque la remontée en Nationale deux s’est réalisée à nouveau deux ans après (mai 1999) sous la direction d’un entraîneur de renom, Karl Janik, ex joueur du Stade Toulousain venu à Rouen pour reconstruire un grand club et que l’année de la descente s’était finalement terminée par la finale du challenge de l’Essor jouée contre St Sever (Landes) à Mont de Marsan devant plus de 2000 spectateurs. Le RCR se retrouve en Nationale 3 à l'issue de la saison 1999-2000 mais remonte la saison suivante (2000-01) en deuxième division fédérale (ex-Nationale 2) avec, en prime, un quart de finale du championnat de France de Nationale 3 perdu à l'ultime minute contre Saint-Nazaire. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, la Fédération Française de Rugby octroie au RCR une subvention de 500 000 Francs dans le cadre d'une aide aux clubs du "nord" de la France. Actuellement (saison 2001-2002), le RCR dispute donc le championnat de France de deuxième division fédérale contre Bobigny, Evreux, Joué-lès-Tours, Meaux-Lagny, Nantes, Orléans, Saint-Nazaire, Suresnes, Vannes, Vierzon et Viry-Châtillon.

 

Les Présidents du Rugby Club de Rouen (Période moderne) :

- M. PUEYCHAGUT

- M. José MADILLAC

- M. Jean Claude THOMAS

- M. Antoine TROLLETTI

- M. Marcel BUNEL

- M. Michel CARDIN

- M. André CASTRES

- M. Michel DUTHEIL

 

Structure sportive :

- 45 dirigeants.

- 300 joueurs licenciés.

- 3 équipes seniors.

- 1 équipe féminine.

- 1 équipe juniors.

- 2 équipes cadets.

- 1 équipe minimes à XV.

- 1 école de rugby (Poussins, benjamins, minimes).

 

Les installations :

 

Terrain d'honneur, terrain d’entraînement et Club House :

Stade Mermoz, 13 rue de la Motte - 76100 ROUEN

Terrain annexe :

Stade du champ de courses - Rd Point des Bruyères

Terrain d'entraînement :

Stade Allorge - Avenue des Canadiens - Gd. Quevilly